Pourquoi nos ancêtres bénéficiaient-ils d’une meilleure fertilité que la nôtre ? partie 1

Ce n’est pas un mythe, le niveau de fertilité n’a cessé de baisser ces 100 dernières années. Au même rythme d’ailleurs que l’état de santé général des populations industrialisées. Faits marquants:

  • Chez les hommes vivant dans les pays industrialisés, la concentration de spermatozoïdes dans le sperme a diminué de moitié au cours des vingt dernières années.
  • Selon une étude de l’université de Genève sur des hommes suisses entre 18 et 22 ans, seulement 38% d’entre eux ont une qualité de sperme supérieure aux valeurs de références de l’OMS pour les hommes fertiles.
  • Les malformations des organes sexuels masculins sont de plus en plus fréquentes.
  • Entre 2002 et 2010, le nombre de couples infertiles suisses ayant recours à la procréation médicalement assistée est passé de 3000 à plus de 6000 par an.
  • L’âge moyen d’apparition des menstruations est passé de 15.5-15.9 ans dans les années 1750 à 1800 à 12,8 ans actuellement (en France). 
  • Les premiers signes de puberté arrivent aujourd’hui dès 7 ans alors qu’ils n’apparaissaient pas avant 12-13 ans autrefois. 

De plus, nous constatons une croissance importante de troubles variés de la fertilité féminine; SOPK, endométriose, aménorrhée, dérèglements hormonaux divers, douleurs inexpliquées etc. Problèmes qui n’existaient que de manière anecdotique chez les peuples non industrialisés. Il est donc intéressant de se pencher sur ce que nos ancêtres faisaient différemment. Nous pouvons y puiser de quoi retrouver ou préserver une fertilité qui nous permette de concevoir aisément des enfants en bonne santé ou simplement vivre avec des cycles sains et équilibrés, sans douleur. 

Les études du professeur Weston Price montrent que l’on retrouve dans les traditions de différents peuples dits “primitifs” à travers le monde la conscience de l’impact transgénérationnel de leur hygiène de vie. On optimisait santé et fertilité des couples en âge de concevoir, on prenait soin de la femme enceinte, en post partum et allaitante, pour mettre au monde des bébés robustes qui auront eux-mêmes une bonne santé et fertilité. 

Ces études montrent également en étudiant les populations ayant abandonné ces pratiques que si ces aspects sont négligés, santé et fertilité se dégradent au fil des générations, les mauvaises pratiques de la génération précédente pesant sur la suivante et le phénomène s’intensifie si l’on ne rectifie pas le tir. Dans ce sens, l’hygiène de vie de l’homme est tout autant importante que celle de la femme, pour sa propore fertilité ainsi que pour la santé et la fertilité d’un potentiel enfant à venir. Mais sur quoi pouvons-nous agir concrètement ? Cet article est le premier d’une série d’articles sur le sujet.

Perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules agissant sur l’équilibre hormonal humain ou animal. Ces molécules peuvent perturber des fonctions telles que la croissance, la reproduction, le comportement etc. Les études actuelles (voir les sources en bas de page) prouvent l’impact néfaste de perturbateurs endocriniens tels que les phtalates et les parfums sur le nombre et la qualité des spermatozoïdes. Ils mènent également à des déséquilibres hormonaux chez la femme et sont suspectés d’être une des causes de l’avancé de l’âge des premières menstruations et de l’augmentation des cancers du sein. Ils peuvent également mener à des mutations et malformations sur la descendance des personnes exposées.

Les phtalates se trouvent dans les produits en plastiques, comme les contenant pour les aliments, les jouets, les cosmétiques, les peintures, les encres d’imprimerie. D’autres perturbateurs endocriniens se trouvent dans les produits ménagers, les aliments industriels, les cosmétiques, les pesticides, les médicaments, les contraceptifs, l’eau du robinet dans laquelle se retrouve ces substances etc.

Par rapport à nos ancêtres, il est clair que l’exposition aux perturbateurs endocriniens est passée d’insignifiante à impressionnante. Nous ne pouvons actuellement pas les éviter complètement puisque certains facteurs environnementaux sont hors de notre portée. Il est par contre tout à fait abordable à chacun de les limiter et de donner à notre corps les ressources nous permettant de les éliminer. Nous pouvons notamment nous inspirer du mode de vie de nos ancêtres pour adapter nos habitudes. Par exemple, nos ancêtres n’utilisaient pas dans leurs cuisines des récipients ou des moules en matériaux pétrochimiques, ni des casseroles et poêles recouvertes de revêtements. Ils utilisaient du métal, de la céramique, de la fonte, de la terre cuite, du verre etc. Ils n’avaient pas non plus de jouets en plastique pour les enfants. Les plantes et autres remèdes remplaçaient les médicaments (certaines plantes peuvent également agir au niveau hormonal, toujours se faire conseiller par des professionnels) et les contraceptifs hormonaux de synthèse n’existaient pas. Les femmes utilisaient des protections en tissus pour les menstruations. Les serviettes et tampons étant maintenant imbibés d’une liste d’ingrédients industriels à faire peur, les culottes de règles sont une solution saine et confortable ! Article à venir sur le sujet.

Connaissance du cycle féminin

Le déroulement d’un cycle sain nécessite beaucoup d’énergie. Il est donc sensible à des carences nutritionnelles, au stress et à l’anxiété, au manque de repos et de sommeil, à des blocages physiques ou émotionnels etc. Le déroulement d’une grossesse également. La raison d’être du cycle est la création de la vie, c’est une évidence auquel on ne prête plus forcément l’importance que cela représente. Que l’on veuille des enfants ou non, la puissance créatrice qui réside en nous a tout intérêt à être choyée. Pour la santé de nos éventuels descendants mais pour notre équilibre physique et psychique personnel également.

L’observation du cycle féminin a été pratiquée par de nombreux peuples du monde au fil de l’histoire. Elle était particulièrement présente chez les peuples qui vivaient en communion avec la nature et célébraient la fertilité tant de la terre que de la femme et du couple. L’on peut notamment citer les traditions et célébrations de l’Europe païenne. Mais également les traditions ayurvédiques et la médecine chinoise qui ont depuis toujours enseigné à tenir compte des phases du cycle pour préserver la santé et la vitalité de la femme. Ces connaissances étaient transmises de mère en fille, au sein de groupe de femmes, par les médecins ou par les sages (femmes ou hommes) de la communauté. 

En identifiant les phases fertiles ou infertile du cycle nos ancêtres pouvaient espacer les naissances. Une notion qui était importante pour permettre à la femme de récupérer et de recharger les batteries avant d’accueillir un nouveau bébé. Ensuite, ces connaissances permettent au couple de cibler les périodes les plus fertiles pour une conception. Finalement et pas des moindres, l’observation du cycle permet de repérer et réguler d’éventuels troubles de la fertilité. Hors d’un désir d’enfant, suivre les particularités de notre cycle offre une fenêtre sur des indicateurs de santé précieux.

Nous pouvons logiquement soulever l’absence chez nos ancêtres de contraceptifs à base d’hormones de synthèse ou de substances nocives (référence au cuivre du stérilet par exemple). Leurs effets indésirables sur la santé féminine et masculine, au travers du circuit des hormones de synthèse dans l’eau, sont bien documentés.

Bonne nouvelle : De nos jours il est accessible à tous d’avoir recours à une méthode naturelle de contraception ou d’espacement des naissances fiable. La méthode symptothermique fait partie des outils scientifiques modernes à notre disposition pour une contraception 100% naturelle et sans effets secondaires, tant pour nous même que pour les enfants à qui nous pourrions donner naissance suite à l’utilisation de contraceptifs médicaux. Pour un article sur la fiabilité de la méthode c’est par ici.

Suivant les connaissances de la formatrice, elle permet également de préparer et aider à la conception ou réguler des troubles du cycle. Dans mon approche de la symptothermie je fais revivre une partie des traditions oubliées qui nous permettent d’optimiser la santé de notre cycle et de se reconnecter aux aspects sacrés de notre fertilité. Vous pouvez consulter mes offres ici ou me contacter directement.


Pour la France je vous recommande ma collègue Tamara qui est, elle aussi, une passionnée de tout ce qui touche aux traditions ancestrales en termes de fertilité et nutrition. Elle a notamment de beaux projets avec La symptothermie avec Eugénie.

Prochainement, la suite de l’article sur les thèmes de la périnatalité et de la nutrition au travers des traditions ancestrales.


Sources: 

“L’environnement menace-t-il la fertilité de l’être humain” ? Office fédérale de la santé publique, Confédération Suisse, novembre 2012

“Une fertilité fragile”: https://fr.statista.com/infographie/28778/concentration-moyenne-de-spermatozoides-dans-le-sperme-chez-homme/

Recherche de l’unniversité de Genève sur la ualité du sperme d’hommes suisses entre 18 et 22 ans: https://www.unige.ch/communication/communiques/2019/le-sperme-suisse-est-de-mauvaise-qualite

Etude sur l’avancée de l’apparition des signes de puberté: https://sites.psu.edu/evolutionofhumansexuality/2014/01/29/growing-older-sooner/

Etude sur l’impact des perturbateurs endocriniens sur le nombre et la qualité des spermatozoïdes: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27546318/


“L’âge des premières règles en France, 1750-1950”. Edward Shorter, article de 1981. https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1981_num_36_3_282759

“L’âge aux premières règles” https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/l-age-aux-premieres-regles/

Phthalates – widespread occurrence and the effect on male gametes. Part 1. General characteristics, sources and human exposure: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27289504/

Reproductive and developmental toxicity of phthalates: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20183522/

Nutrition and physical degeneration, Weston A. Price

The Nourrishing traditions book of Baby and Child Care, Sally Fallon Morell, Thomas S. Cowan, MD

Awakening fertility, Heng Ou

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